© Crédit photo : Xavier Léoty

Dès 2025, un lieu unique en France à Saintes pour relancer la filière ferroviaire

Alors que les travaux du site démarrent à peine, le projet Ferrocampus, à Saintes, se positionne déjà en acteur fort de la filière ferroviaire.

Industriels et entreprises se regroupent autour de deux projets d’innovation : pour une nouvelle signalisation ferroviaire frugale, et pour développer le TER de demain.

C’est un projet à 65 millions d’euros, que porte la Région Nouvelle-Aquitaine à hauteur de 50 millions d’euros. Lancé en 2020, Ferrocampus veut être un lieu « unique en France », à Saintes (17). L’ambition ? Relancer la filière ferroviaire en France, considérée comme stratégique pour le gouvernement et son plan France 2030, tant sur le volet formation que sur l’innovation et l’industrie. Après deux ans de mise en œuvre du projet, ce dernier « entre dès maintenant dans sa phase opérationnelle », se réjouit le Conseil régional néoaquitain. L’acquisition du site, appartenant au groupe SNCF, a été actée, et les travaux démarrent « pour une première mise en service du site en 2025 ».

Deux projets d’acteurs nationaux à 27 et 90M d’€

Sur le plan de l’innovation, deux projets sont aujourd’hui portés par Ferrocampus, et intégrés dans les programmes d’investissements d’avenir (PIA) portés par le gouvernement, labellisés France 2030.

AMI « digitalisation et décarbonation des transports »

Le premier, baptisé « nouvelle signalisation ferroviaire frugale », s’étend sur trois ans, pour un investissement de 27 millions d’euros. Porté par un consortium d’entreprises comme Thalès, Geosat, Clearsy et Setec, il s’inscrit dans l’appel à manifestation d’intérêt (AMI) « digitalisation et décarbonation des transports ». « Ce projet vise à faire évoluer la signalétique pour diminuer son coût, et pour pouvoir augmenter le trafic ferroviaire, reprend Séverine Rengnet. Il s’agit de travailler sur l’ensemble du territoire régional, sur les lignes de dessertes fines. »

AMI « train léger innovant »

Le second projet, qui entre dans le cadre du même AMI, porte sur le « train léger innovant ». D’un montant de 90 millions d’euros, il durera cinq ans et sera signé d’ici quelques mois. Le consortium, porté par SNCF Innovation, compte également le constructeur Caf France, Thalès, Alstom, Texelis, Railenium, Capgemini, Cerema, Wabtec et Ektacom. « Les partenaires développeront chacun des briques comme l’aménagement intérieur, un nouveau système de liaison au sol, une motorisation à faible émission ou une technologie de train autonome. L’enjeu est d’inventer le TER de demain avec de nouveaux usages, une conception optimisée et des énergies durables », déroule la directrice générale.

 

Former 900 apprenants par an

Côté formation, dès 2023, trois Bachelors et un Master s’implanteront au lycée Bernard Palissy à Saintes, avant de rejoindre les locaux de Ferrocampus en 2026. Objectif : former 900 apprenants par an, à horizon 2030.  Selon la Région Nouvelle-Aquitaine, la filière ferroviaire aurait aujourd’hui besoin de recruter 800 ingénieurs par an, tandis que 200 seulement sont formés chaque année.

 

Article complet à retrouver : Placeco

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